Petite virée dans le sud de l’Angleterre en moto :
Présentation
Peu avant cet été 2014, la décision est prise d’emmener mon fils avec moi pour son premier trip en moto. Un petit contre-temps de dernière minute nous oblige à raccourcir la durée du voyage, et par conséquent la destination qui devait être l’Alsace.
Après un petit moment de concertation devant une carte le vendredi, nous sommes finalement tombés d’accord : ce sera le sud l’Angleterre, dans le comté du Kent.
C’est donc parti pour la préparation (très courte puisque le départ est prévu le lundi après-midi). Réservation du ferry avec P&O pour la liaison Calais / Douvres le mardi matin, et le retour Douvres / Calais le jeudi.
Puis recherche d’un camping à proximité de Calais pour le lundi soir, et enfin chose importante, se porter acquéreur d’une carte routière de l’Angleterre. Pour le camping, on cherchera directement sur place.
Puis, vient le temps du rassemblement de tout le matériel et du chargement des valises.
Bref, un week-end bien rempli.
- Jour 1 : VERSAILLES – CALAIS (319km)
- Jour 2 : CALAIS – FOLKESTONE
- Jour 3 : Escapade dans le sud de l’Angleterre en moto (118km)
- Jour 4 : Retour en France (365km)
- Conclusion
- Diaporama
Jour 1 : VERSAILLES – CALAIS (319km)
Après un repas du midi plutôt léger et rapide, vient le temps du chargement de la moto, puis enfin le moment tant attendu du départ.
La sortie de la région parisienne se fera sans encombre en ce moment de la journée, puis le long ruban d’asphalte de l’autoroute s’offre à nous. Malgré la monotonie engendrée par ce type de route, il faut tout de même avouer que c’est bien utile pour gagner du temps sur les grandes étapes de liaison, surtout si nous voulons arriver à temps au camping.
Une première pause peu avant BEAUVAIS où nous sommes littéralement dévorés par des petites bêtes d’orage, qui s’incrustent partout (y compris dans les casques). Hélas, Elles vont nous poursuivre une bonne partie du trajet, et l’invasion sera même encore plus importante lors de notre seconde pause.
Nous arrivons sur BOULOGNE-sur-MER où nous quittons l’autoroute (enfin) et longeons un peu la côte avant de reprendre la voie rapide qui nous conduit jusqu’à CALAIS. De là, après un léger détour vers le port d’embarquement afin de repérer les lieux pour le lendemain matin, nous poursuivons notre chemin jusqu’au camping où nous planterons la tente pour la nuit.
Une fois le campement installé, et après une petite promenade pour visiter les environs, arrive l’heure du dîner puis de la ballade sur la plage pour assister au coucher de soleil.
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Jour 2 : CALAIS – DOVER
Après une bonne nuit de repos, nous voilà repartis en direction du port de CALAIS pour embarquer à bord du ferry à destination de DOVER (DOUVRES en français pour ceux qui n’auraient pas traduit).
Nous sommes un peu en avance, et attendons patiemment sur le quai.
Arrive le moment de l’embarquement. Prendre le bateau en moto est une grande première pour moi. Un petit coup d’oeil discret aux autres motards histoire de voir comment on sangle la machine et hop, nous sommes prêts à prendre la mer.
Avec le fiston, nous abandonnons la moto (ainsi que tout son chargement) et rejoignons le pont où nous pique-niquons. Le temps se couvre un peu, mais la mer a l’air relativement calme, c’est déjà ça de gagner. Ca y est, le bateau commence à vibrer, puis à entamer sa manoeuvre. Nous nous éloignons du quai, puis vient la sortie du port.
Bye bye la France, Angleterre nous voilà !
La traversée se passera bien. Même pas le mal de mer. Ouf !
Nous longeons les côtes Françaises pendant un moment avant de partir en pleine mer puis de commencer à apercevoir les côtes Britanniques. A mesure que nous nous rapprochons de l’Angleterre, le ciel se fait de plus plus menaçant.
A peine le bateau immobilisé, les portes s’ouvrent et déversent sur le quai toutes sortes de véhicules (motos, voitures, autocars, semi-remorques, etc). Un petit crachin nous accueille.
Nous quittons la zone portuaire et nous arrêtons afin d’enfiler nos combinaisons , même si la pluie n’est pas très importante pour le moment.
Alors oui. J’ai oublié de vous parler de nos premiers mètres de conduite à gauche. Un peu déstabilisant, mais ça se gère pas trop mal (d’autant que mon copilote me le rappelle régulièrement), et puis les limitations de vitesse, heureusement que le GPS a basculé automatiquement en miles, ce qui m’évite les conversions. Je n’ai plus à regarder le compteur de la moto, mais juste l’écran du GPS. Ca aide quand même la technologie, on a beau dire…
Nous prenons la direction de FOLKESTONE, à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de DOVER afin de nous mettre en quête d’un camping.
Ah… la recherche d’un terrain de camping… Toute une histoire et surtout une bonne partie de rigolade avec le fiston. Déjà qu’à l’école mon accent n’était pas terrible, mais alors là, après toutes ces années, et bien je peux vous dire que c’est pas triste.
Enfin bon, on a tout de même réussi à trouver notre bonheur. Un camping aménagé sur un plateau, à mi-hauteur des falaises, avec vue directe sur la mer en contrebas et les côtes Françaises au loin. Un point de vue superbe.
Nous nous installons, puis descendons en ville faire 2 ou 3 courses dans une supérette pour notre premier repas Anglais. Le ciel est de plus en plus gris. Nous rentrons dans le magasin, remplissons notre panier de quelques victuailles, puis arrivons en caisse juste au moment où commence une grosse averse orageuse qui dure facilement 15 à 20 minutes. Le magasin se remplit de passants venus s’abriter des éléments qui se déchaînent à l’extérieur. Pas de chance, les combardes sont dans le top case, sur la moto. Plus qu’à attendre.
La pluie s’arrête enfin, nous permettant de retourner au camping sans être mouillés.
Après un petit moment de repos, nous retournons en ville, où Adrien ira dans son premier pub.
Le fait du jour.
Après le repas, nous montons aux sanitaires par l’intermédiaire d’un escalier en béton relativement raide. Hélas, au moment de la descente, mon pied glisse et je me retrouve assis par terre, après m’être tordu la cheville droite dans un grand ‘CLAC’.! Aïe !
Je me relève et regagne la tente comme je peux. De là, je regarde les dégâts. Pas enflé pour le moment mais douloureux. On verra demain après une nuit de sommeil. Décidément, le séjour dans la campagne Anglaise commence bien.
Jour 3 : Escapade dans le sud de l’Angleterre en moto (118km)
Réveil. Ma cheville me fait toujours mal, et légèrement enflée. A voir s’il me sera possible de conduire ou si je dois prévoir un rapatriement. Pour l’instant, on démarre la journée tranquillement, à savoir le petit-déjeuner, la toilette, et préparer l’itinéraire de la journée.
On enfile l’équipement, puis les bottes. En fait, elles me serviront d’atèle en me maintenant la cheville bien serrée. Reste à voir pour monter sur la moto.
Et bien en fait ça le fait plutôt bien. Heureusement que c’est la cheville droite, car avec la gauche, ça aurait été une autre histoire (aussi bien pour monter que pour passer les vitesses).
Allez ! En route.
Nous commençons la journée au travers de la campagne, en direction de DEAL, paisible station balnéaire, où nous prendrons le temps de nous promener à pied. Après un bon repas chez The King’s Head (pub que je vous recommande, et où nous avons mangé de succulents burgers maison), nous avons fait notre petite ballade digestive sur la plage de sable galets fins.
Puis nous reprenons la route pour longer la côte vers le nord jusqu’à KINGSGATE BAY, après avoir fait escale (le temps d’une petite sieste) à RAMSGATE.
Le chemin du retour se fera en passant dans les terres, notamment via CANTERBURY.
La météo aura été de notre côté, puisque le ciel bleu et le soleil nous ont fait l’honneur de leur présence. Quant à la cheville, elle aura tenu (de toute façon pas le choix), même si les déplacements à pied ont été limités.
La journée se termine par une petite promenade pédestre en contrebas du camping, puis par un coucher de soleil avec les côtes Françaises au loin.
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Jour 4 : Retour en France (365km)
Aujourd’hui, hélas, il faut déjà rentrer.
Même le temps est triste. Ciel bien gris, petit crachin et fort vent nous accompagnent jusqu’au port, où nous arrivons trop tôt (un peu perdu avec les horaires et le décalage horaire), si bien que nous embarquons sur le ferry d’avant.
Là, cette fois ci, c’est pas la même chanson que pour l’aller. La mer est beaucoup plus agitée, et le bateau tangue pas mal, ce qui rend mes déplacements à bord relativement difficiles avec mon entorse, et le mal de mer qui me guette. Finalement, je tiendrai bon.
Enfin ! Retour sur la terre ferme.
Nous abordons le chemin du retour par les petites routes.
Le temps est toujours maussade et frais. Soudain, alors que tout se passait bien jusque là, une buse décide de s’envoler et de traverser la route juste devant moi. Un bon coup de frein, et son aile vient heurter le haut de la bulle de la moto.
Ouf !
Plus de peur que de mal, mais ça calme les ardeurs. Il me faudra quelques kilomètres avant de reprendre mon rythme de croisière.
mais la météo se dégradant de plus en plus (petite bruine, fraîcheur), la fatigue (notamment pour Adrien qui commence à trouver le temps long), et la douleur nous incitent à rejoindre l’autoroute, et terminer ce périple comme il a commencé, sur ce long et interminable ruban d’asphalte.
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Conclusion
L’Angleterre en moto, premier voyage réalisé avec le fiston, restera longtemps en nos mémoires, même s’il fut plus court que prévu. Ces 4 jours passés en tête à tête nous auront permis de nous rapprocher, et de passer de bons moments. Ce fut également pour lui l’occasion de découvrir les voyages en moto, et pour tous les deux de découvrir l’Angleterre, où nous reviendrons, c’est certain.
Diaporama