CR du PARIS-DUNKERQUE 2013 (17, 18, 19 mai 2013)
Il s’agit d’une randonnée moto composée de 3 étapes d’environ 300km chacune, reliant Paris à Dunkerque. Nous emprunterons des routes (bien sûr), mais également des chemins, qui nous mènerons à travers villes, villages, campagne et forêts.
Cette randonnée est réservée à tous les trails (les cylindrées allant de 125cm3 à 1200cm3). Pour cette édition, étaient présentes des BMW 1200 GS, Yamaha XTZ 1200 Super Ténéré, Yamaha 600 XT, BMW 80 GS, KTM 400 et Suzuki 125 DR.
Jour 1 : Paris – Compiègne (267 km)
- Présentation de l’étape
Départ au pied de la Tour Eiffel. Traversée de Paris et sa jungle urbaine, ce ne sera pas la partie la plus facile. Nous mettrons cap au Nord-Ouest, en direction de la Normandie, pour enfin mettre cap à l’Est à travers l’Oise pour terminer à Compiègne, au château. Cette étape est essentiellement constituée de routes, avec quelques chemins en fin de parcours.
- Compte-rendu de la journée
Arrivée à Paris place Jacques Rueff, vers 9h45. Deux motos sont déjà là, un 600XT (pilotée par Jean-Louis) et un 1200GS avec Eric au guidon. Un car de touristes japonais est stationné juste à côté. A peine à l’arrêt, 2 japonais s’approchent pour se faire prendre en photo avec moi. Et oui, c’est aussi ça la célébrité internationale…
Une 2nde aventure hors du bitume me permettra de me démarquer définitivement, en « posant » de nouveau la BB au sol, mais sur le flanc gauche cette fois. Toujours sans bobo, mais un moral qui baisse. L’aventure commence décidément très mal. Heureusement, les encouragements et les conseils de mes compagnons me motiveront, mais les doutes sont malgré présents sous mon casque.
Jour 2 : Compiègne – Bapaume (306 km)
- Présentation de l’étape
Un gros morceau, avec des forêts et des chemins. Pour commencer, cap à l’Est vers l’Aisne, puis remontée vers le département du Nord, puis cap au Nord-Ouest. Des coins perdus, un gué, des châteaux, une abbaye. Arrivée le soir dans le centre-ville de Bapaume.
- Compte-rendu de la journée
Après une nuit plus ou moins réparatrice, Il faut tout remballer après un petit-déj pris en plein air au son des oiseaux. Mauvais timing, j’arrive tout juste pour la photo de groupe d’avant-départ.
Cette fois, l’équipe est au grand complet. Nous continuerons donc cette aventure à 13 pilotes. Le temps de déposer mon sac dans le coffre du 4×4 et en route.
Je pars bon dernier, bien après tout le monde. Heureusement, la trace du jour est bien rentrée dans le GPS, ce qui me permettra de rattraper le groupe.
Au contraire de la journée d’hier, la proportion de chemins sera plus importante et la première portion ne tardera pas à arriver, aprés quelques kilomètres de routes forestières bien agréables.
Hélàs, je vais encore m’illustrer en plantant de nouveau ma Bleue. Grrrrr.
Je me retrouve donc quasiment dernier, et repars aux côtés de Thierry, qui va devenir mon compagnon du jour. Ayant le même niveau de pilotage, les portions off-road seront avalées à notre rythme, sans pression, et le plaisir se fera de plus en plus présent au fur et à mesure que les chemins seront parcourus sans chute.

Un premier rassemblement à Coucy Le Château pour une petite pause, puis une descente à la boulangerie. Je repars bon dernier en compagnie de Jean-Paul, lui aussi sur SuperT bleue. Il nous faudra cravacher pour retrouver tout le groupe dans la forêt, aprés avoir retrouver 3 amis belges perdus eux aussi.
Aprés une courte pause sandwiches, toute la troupe repart en petits groupes.

Avec mon coéquipier Thierry, les kilomètres défilent, à notre rythme et dans la bonne humeur.
A l’occasion d’une petite pause au milieu d’un champ d’éoliennes, notre guide Zumo nous indique qu’il nous reste encore la bagatelle de 140 kilomètres (soit un peu moins de la moitié) avec une heure d’arrivée à 19h20. Vu notre vitesse de croisère, il faut plutôt compter sur une fin d’étape en nocture avec la lampe frontale.

Après une longue concertation, la décision est prise. Après quelques échanges avec Garmin, nous définissons l’itinéraire pour rejoindre l’arrivée sans chemins et en ligne droite. Ce qui ne nous empêchera pas de passer par de très jolis petits villages sur des routes très agréables. D’autant que la météo est au beau fixe.
L’arrivée à Bapaume se fera sans encombres dans les délais.
Récupération du sac dans le Land et direction Albert, 20 kms au sud, où la tente sera plantée pour la nuit. En cours de route, je traverse la ligne de front de novembre 1916. Un grand monument à la mémoire des soldats australiens se détache au loin.
Tout comme la veille je rejoins le groupe au restaurant où règne la bonne humeur.
Bonne nuit tout le monde, à demain les copains…
Jour 3 : Bapaume – Dunkerque (294 km)
- Présentation de l’étape
- Compte-rendu du jour
6h00 du mat’, la pluie qui tombe sur la tente me réveille. Génial ! Il va falloir plier sous la flotte, d’autant que la météo annonce de la pluie toute la journée.
Décision est prise, pour la dernière nuit je réserve une chambre à l’hôtel Formule1 de Dunkerque.
Après une pause ravitaillement, direction Bapaume pour le départ de la dernière journée.
Cette fois, nous serons 3 compagnons d’échappée, puisque Valerian nous accompagnera sur sa Triumph Tiger 800. Le temps restera sec mis à part une petite averse en début d’après-midi, pas suffisante pour nous mouiller. Cette journée se passera sans chute. On progresse, on progresse ! Le plaisir est là.

Nous évitons soigneusement le premier chemin (qu’aucun de nous 3 ne sentait), mais enchaînons les suivants, y compris les quelques kilomètres de voie romaine en forêt.
Après avoir rejoint le reste de la troupe, nous voilà tous regroupés sur un parking, devant une barraque à frites pour notre pause de mi-journée.
Une fois les estomacs bien remplis, tout le monde reprend la route, en compagnie d’un journaliste de l’Echo du Pas-de-Calais, Jérôme Pouille, que nous retrouverons à plusieurs reprises pour des photos.

A l’occasion d’un chemin pourtant pris avec plus de technique qu’auparavant, nous nous divisons de nouveau en plusieurs groupes.
Nous faisons une courte pause devant la Colonne de la Grande Armée à Boulogne sur Mer le temps d’une photo de groupe, et nous revoilà partis.

Petite halte au Cap Gris-Nez, histoire de profiter un peu de la vue et prendre quelques photos, et nous revoilà partis pour le dernier tronçon qui nous amène jusqu’à la Place Jean Bart à Dunkerque pour l’arrivée finale.

L’arrivée
Après la photo de groupe, chacun regagne son hébergement respectif avant de tous se retrouver une dernière fois dans un restaurant sur le bord de la plage (d’où nous aurons l’occasion d’assister à un magnifique coucher de soleil) afin de ponctuer cette formidable aventure.

Jour 4 : Dunkerque – Versailles
Après une nuit pas spécialement calme, me voilà de nouveau sur la route pour le retour à la maison, avec au programme des trombes d’eau sur toute la durée du parcours, du vent, un soupçon de fatigue et un clou planté dans le pneu arrière.
C’est donc trempé et complètement vidé que je termine ce week-end, mais tellement heureux d’avoir participé à cette première édition, la tête emplie de supers souvenirs et prêt à repartir.


